foot-allemand.com est allé à la rencontre de Andreas « Paffi » Paffrath, qui s’occupe de l’encadrement des supporters depuis 22 ans pour le club du Bayer 04 Leverkusen, cela en tant que profession principale depuis 1998. A 43 ans, il bénéficie d’une expérience quasi inégalée dans le club. Nous avons pu lui poser quelques questions.

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foot-allemand.com: Entrons dans le vif du sujet dès le début ! Comment expliques-tu que le Bayer Leverkusen ait une image de club en carton malgré les succès des années récentes et le fait que les premiers mouvements ultras en Allemagne aient vu le jour à Leverkusen ?

A. Paffrath: On dit que le mouvement ultra est né en 1989, à l’occasion de la création d’un Fanclub. Personnellement je pense qu’en 1989, les supporters n’ont pas vraiment réfléchi à ce qui était vraiment né. C’est seulement en 1994, lorsque la fusion de deux fanclubs ont fusionné et donné naissance aux Mad Boyz que le mouvement ultra a véritablement vu le jour ici (à Leverkusen).

Le fan de Leverkusen a appris à vivre avec les insultes Werksclub (club d’usine) et Pillenclub (club de pilules) depuis la montée en 1è Bundesliga (NDLR: En 1979, le Bayer Leverkusen termina champion de 2è Bundesliga Nord). Mais on le vit positivement, parce que quelque part c’est le cas. Le club est né de l’usine et des employés de la Bayer AG. Depuis plus de dix ans, le forum de discussion majeur pour les supporters s’appelle werkself.de et j’ai moi-même créé un Fanszine qui porte le nom Der Pillendreher il y a 18 ans. On assume notre identité, on en est même fier. Même le club accepte et intègre ces termes (NDLR: Le club a effectivement fait breveter certaines appellations au nom du club dans un but marketing).

En tant que supporters, nous ne prenons pas ça trop au sérieux, on en rit même !

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foot-allemand.com: J’en ai fait la douloureuse expérience: ce n’est pas toujours simple d’être supporter du Bayer ! Lorsqu’on se souvient de cette fameuse année 2002 par exemple, dans laquelle on perdu le championnat dans les dernières journées, la coupe d’Allemagne et la finale de la Ligue des Champions en finale, on traverse des moments difficiles. Est-ce que, dans ton expérience, tu as vu des supporters se tourner vers un autre club à cause de ces déceptions à répétition ?

A. Paffrath: Non, absolument pas ! La saison 2002 était la meilleure de tous les temps. Nous avons pu voir le plus beau football que le club ait jamais joué et à travers cela et la manière dont se sont présenté les supporters du Bayer, nous avons pu nous montrer au yeux de l’Europe du football. Bien sûr qu’on est jugé sur des titres également dans le football moderne, mais les supporters ont tout de même fêté ces succès.

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foot-allemand.com: Comment décrirais-tu la dynamique actuelle des mouvements de supporters à Leverkusen ? Est-ce une dynamique positive ou négative ?

A. Paffrath: Il y a beaucoup de choses qui changent actuellement. Des groupuscules ultras ont tendance à tomber dans le Hooliganisme, de nombreux jeunes arrivent et entrent dans les mouvements ultras mais ils ne sont pas obstinés, ils aiment juste faire la fête.  A travers une réorganisation, nous avons filtré beaucoup de groupuscules et nous espérons avoir du soutien actif pour réorganiser toute la scène des supporters.

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foot-allemand.com: A la dernière journée en date, le Bayer s’est incliné lourdement 3-6 contre le Borussia Mönchengladbach. Cette défaite qui intervient dès la deuxième journée a-t-elle refroidi certaines ardeurs ou est-ce seulement un match qui n’est pas représentatif du niveau de l’équipe ?

A. Paffrath: On essaie de se dire qu’une telle défaite est mieux que tous ces matchs nuls de la saison dernière…

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foot-allemand.com: Cette interview sera publiée sur le site www.foot-allemand.com, le premier portail francophone sur le football allemand. Voudrais-tu dire quelque chose à nos lecteurs ?

A. Paffrath: Salutations rouges et noires du beau Leverkusen à tous les fans du football allemand en France !

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Interview réalisée par Maël Roth, pour foot-allemand.com