Même s’il est déjà âgé de 25 ans et peut s’enorgueillir d’une réelle expérience du plus haut niveau grâce à ses passages à Wolfsburg, Saint-Pauli ou Stuttgart, Omar Marmoush est en train de se faire un nom un peu partout en Europe. Déchainé et efficace à la fois, l’attaquant égyptien de Francfort semble inarrêtable depuis le début de la saison. Avec l’Eintracht, il a déjà marqué à 11 reprises en 10 matchs de Bundesliga, soit un ratio impressionnant d’un but toutes les 76 minutes. Seul Harry Kane, le buteur anglais du Bayern, parvient à suivre ce rythme effréné. Ce duo de tête laisse d’ailleurs loin derrière lui des pointures comme Victor Boniface (Leverkusen), Serhou Guirassy (Dortmund), Tim Kleindienst (Mönchengladbach) ainsi, dans une moindre mesure, que Jonathan Burkhardt (Mayence), tous coincés à 6 buts.
A trois buts de son record personnel en Bundesliga
Toutes compétitions confondues, Omar Marmoush en est même déjà à 14 buts cette saison. En plus de ses réalisations en Bundesliga, il a également fait trembler les filets adverses à deux reprises en Europa League ainsi qu’une fois de plus en Coupe d’Allemagne. Avec ce total appréciable, il n’est plus qu’à trois longueurs de son record personnel, établi l’an dernier, déjà avec Francfort. Mais ces 17 buts, il les avait inscrits à l’époque au terme de 41 matchs, pour seulement… 16 disputés cette saison. Si on ajoute à cela le fait qu’il a déjà délivré 10 passes décisives toutes compétitions confondues, on se rend mieux compte de l’importance majuscule qu’il a prise dans l’excellent début de saison du club entraîné par Dino Toppmöller, actuellement 3e en Bundesliga et invaincu en Ligue Europa. Coéquipier de l’Egyptien, Arthur Theate pourra aisément en témoigner, lui qui l’affronte tous les jours à l’entraînement.
Un prix estimé à 40 millions, l’Eintracht Francfort en souhaite 60
Alors que la valeur marchande de ce joueur hors-normes a explosé et atteint désormais 40 millions d’euros selon le site spécialisé Marché des transfertson se dirige vers une affaire en or. Lors de l’été 2023, alors qu’il traînait son ennui à Wolfsburg, Marmoush avait en effet été recruté gratuitement par les dirigeants de l’Eintracht. Dix-huit mois plus tard, les clubs de prestige se pressent au portillon pour tenter de le convaincre de les rejoindre. Parmi eux, la presse allemande cite principalement Liverpool, le club où évolue l’idole – et coéquipier en sélection – de Marmoush, un certain Mohamed Salah. Le Bayern Munich de Vincent Kompany, toujours intéressé par ce qui se passe au sein de la concurrence sur le sol allemand, garderait aussi un œil attentif sur ses prestations. Au même titre, d’ailleurs, que Barcelone, Tottenham ou Arsenal, trois clubs aux moyens et ambitions affirmés.
Alors que l’Eintracht Francfort en voudrait 60 millions selon le journal allemand Image le joueur, de son côté, préfère rester calme. « Ce qui m’importe, en ce moment, c’est de livrer une bonne saison avec Francfort, dit-il. Le reste viendra naturellement. »
La forme de sa vie, Topmöller sous le charme
En attendant, le nom d’Omar Marmoush est sur toutes les lèvres. Parce qu’il incarne à lui tout seul la réussite étonnante de son club. Parce qu’il inspire ses équipiers au même titre qu’il inquiète ses adversaires. « Omar est responsable de la production du danger sur le front d’attaquea expliqué son entraîneur, Dino Toppmöller. C’est très difficile de défendre face à lui en raison de sa vitesse et de sa prise de profondeur. En plus, il est efficace dans le grand rectangle, il a un bon toucher de balle. Il est dans la forme de sa vie. »
Il aurait aussi pu jouer pour le Canada
En sélection, Omar Marmoush est aussi devenu un incontournable aux côtés de Salah et Cie. Comptant déjà 34 sélections à son compteur, il a déjà scoré à 6 reprises pour les Pharaons. En 202 et en 2024, ce spécialiste des coups-francs a aussi pris part à deux Coupe d’Afrique des Nations, la première s’étant terminée en finale face au Sénégal, la seconde en 8e de finale face à la République Démocratique du Congo. Fait étonnant, il aurait également pu, comme Alphonso Davies, opter pour le Canada. Bien que né au Caire, il possède la double nationalité parce que ses parents ont travaillé six ans dans ce pays et y ont acquis les passeports requis.