Sur papier, Hoffenheim était loin d’être l’adversaire le plus prenable des Mauves dans cette campagne européenne. Maintenant, tout autre résultat qu’une victoire serait vu comme un échec.
Cette nouvelle formule de Coupes d’Europe a réservé bien des surprises, notamment en Ligue des Champions où des clubs comme Manchester City ou le PSG ne sont pas encore même assurés d’une place dans le top 24 de la compétition.
En Europa League, cependant, si la présence d’Anderlecht dans le top 8 surprend, il y a moins d’incongruités au-delà du top 24. Seuls quelques grands noms peuvent craindre de manquer le train de la phase à élimination directe : la Roma, le Besiktas et Fenerbahçe sont ex-aequo aux places 21 à 24, le FC Porto est à la 25e place… et Hoffenheim est déjà condamné, ou presque, à manquer la qualification.
Le discours après la défaite à Plzen, pourtant, ne semblait pas prendre en compte cette réalité : « Ce sera un autre niveau la semaine prochaine », « Hoffenheim, c’est la Bundesliga »… Le Viktoria Plzen est désormais 11e au classement en Europa League : non seulement les Tchèques sont en très bonne position pour le top 24, mais ils rêvent de top 8. Hoffenheim n’a jamais même pu rêver.
Un Hoffenheim peu performant en Europe… et en Allemagne
Les Allemands n’ont remporté qu’une seule victoire cette saison en Europe : face au Dynamo Kiev, actuellement bon dernier avec un seul point. Le reste aura été assez piètre : partages à Midtjylland ainsi qu’à domicile contre Lyon et le Steaua Bucarest, défaites à Porto et Braga ainsi que contre Tottenham à domicile.
Bien vite, il faut dire, la priorité du TSG Hoffenheim a été le championnat. Non pas parce que le club, qui a fini 7e la saison passée, est à la lutte au sommet mais bien… parce qu’il lutte pour son maintien. Hoffenheim est actuellement 15e, quatre points au-dessus du barragiste de Bundesliga. Pour un pilier du championnat de manière discontinue depuis 2008, une relégation serait un coup dur.
Autrement dit : ce jeudi, Anderlecht affrontera une équipe qui encaisse beaucoup (11 buts en 7 matchs d’Europa League mais surtout la 4e pire défense d’Allemagne), qui n’est pas en confiance et, surtout, qui a d’autres chats à fouette qu’une compétition dont elle est déjà à peu près éliminée. Il faudrait gagner, et espérer un miracle dans les autres matchs. Mais les Mauves ne peuvent pas se permettre de laisser leur adversaire espérer même un instant…
