Plus tard, Vincent Kompany a choisi de lancer Sasha Boey au poste d’arrière droit et d’envoyer Konrad Laimer côté gauche. Sauf que l’Autrichien – qui joue déjà les rustines à droite alors qu’il est milieu défensif – n’avait jamais évolué à ce poste. Le 2-0 vient ainsi d’une absence de communication entre Kim et Laimer, et d’un laxisme de ce dernier qui a laissé son adversaire centrer, là où Dier n’est pas intervenu…

« Aujourd’hui, nous n’étions pas à notre meilleur niveau. Nous n’avons pas manqué de combativité, nous avons essayé, mais nous avons aussi fait mieux par le passé »a admis Kompany qui, il est vrai, doit composer avec énormément d’absents. Dont Harry Kane, qui a cruellement manqué en attaque. Thomas Müller, choisi pour le remplacer, a d’ailleurs rappelé qu’il n’était clairement pas à son aise lorsqu’il restait coincé dans une position comme celle-là.

L’animation avec Jamal Musiala, qui était souvent positionné plus haut, n’a pas non plus fonctionné. Sevré de ballons, il n’a jamais réussi à percer la défense de Mayence. « Musiala était pâle aujourd’hui et si Musiala est pâle, alors le Bayern est pâle »a observé Dietmar Hamann, ancien milieu défensif bavarois, sur Ciel Allemagne. Si bien que le premier tir cadré bavarois fut le but de Sané en fin de rencontre (87e : 2-1).

Bref, le fameux rouleau compresseur bavarois était en panne. « Mayence a frappé beaucoup de ballons et a rendu le jeu très physique. On n’a pas réussi à calmer le jeu et à prendre le contrôle. Ils étaient également très efficaces et animés par les émotions », résume parfaitement le capitaine Joshua Kimmich qui, comme Kompany, attend impatiemment le retour de Kane (vendredi) et des autres blessés qui apporteront davantage d’alternatives tactiques. Il manquait par exemple encore Coman, Gnabry et Davies, en plus de Neuer, Palhinha et les autres. C’est pour cette raison, et pour le classement toujours favorable (+ 4 sur Leverkusen) que la direction ne tiendra pas rigueur des quelques choix discutables de Kompany.